FINANCEMENT

RAPPEL HISTORIQUE

" lorsque vous donnerez
1 Francs,
l'Archidiocèse versera
2 Francs"

Monseigneur Jean ZOA

   
       


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Lorsque Mgr. Jean Zoa entreprit de bâtir à Mvolyé " un Sanctuaire marial, souvenir et témoin du Premier Centenaire de l'évangélisation du Cameroun ", il acquit rapidement la conviction qu'il était soutenu par les chrétiens du lieu .Tenant avant tout à préserver l'indépendance de l'église vis à vis des pouvoirs politique et économique, Mgr ZOA proposa un contrat moral aux paroissiens : " lorsque vous donnerez 1 Francs, l'Archidiocèse versera 2 Francs".

Dès la première année 1989, et malgré la difficile conjoncture économique, une somme de 100 millions de FCFA, soit 2 millions FF, fut recueillie. La preuve de la motivation de la communauté chrétienne était faite. Le mode de financement envisagé par Mgr ZOA pouvait se résumer en trois rubriques : La contribution des gens du secteur de Mvolyé ; la participation de l'Archidiocèse de Yaoundé et la contribution des dons extérieurs (trois millions de catholiques au Cameroun).

Le Coût estimatif du projet (église de 2500/3000 places) s'élevait à environ un milliard et demi de Francs CFA, valeur juin 1991, soit env. 30 millions de Francs Français, hors taxes et hors œuvres d'art et équipements intérieurs.

La dévaluation du Franc CFA

Les dons commencèrent à affluer des chrétiens du pays, des paroisses, groupements, mouvements d'actions catholiques, familles, individus, congrégations, dons de l'étranger. La dévaluation du Francs CFA (100%), survenue en 1994, aura aussi une très lourde incidence financière sur ce projet
- Le coût de l'ensemble des fournitures et des prestations extérieures sera doublé.
- Le prix du bois local (matériau de base du projet) verra son cours s'envoler sous la pression de la demande internationale Il passera de 90 000 Fcfa, à 230 000 Fcfa / m3 pour les sciages de Bilinga .
- Rallongement de la durée du chantier de structure bois de plus de douze mois, en raison des problèmes d'approvisionnement des sciages malgré la hausse précitée induisant de lourdes charges financières supplémentaires.
- Les fournitures et prestations locales augmenteront dans des proportions conséquentes et variables, en raison de la dépendance des pays d'Afrique, de l'étranger. Pour les fournitures et équipements, seule la première tranche de travaux (terrassement, fondations et béton de structure), réalisée en 1991 représentant environ 15% du budget prévisionnel du projet échappa à la dévaluation.

La mort de Mgr. Jean Zoa

En 1994, peu après le lancement de la deuxième tranche de travaux (construction de l'atelier, fabrication et montage de la structure bois lamellé collé, couverture & bardage du tympan supérieur), les incidences de la dévaluation auraient pu mettre un terme à ce programme. Mais grâce au charisme de Mgr jean Zoa, le chantier ne s'arrêta pas et pu avancer , en dépit des paradoxales difficultés rencontrées, dans un pays forestier , pour approvisionner les sciages nécessaires à la fabrication de la structure bois.

Le décès soudain, en mars 1998, de Monseigneur Jean Zoa laissa le Cameroun dans la consternation et marqua le début d'une période difficile. La longue attente pour le nomination du nouvel archevêque freina l'arrivée de nouveaux dons, alors même que le chantier battait son plein. Il s'ensuivit une seconde crise financière et, en janvier 1999, le chantier fut arrêté pour la seconde fois. Malgré les difficultés, le Nouvel Archevêque de Yaoundé, Monseigneur André Wouking reprit le flambeau de son prédécesseur. La confiance rétablie, les Camerounais apportent de nouveaux de l'argent pour l'achèvement de leur Basilique. Mais les travaux d'achèvement, finitions et d'équipement, notamment en œuvres artistiques et symboliques, sont toujours les plus coûteux. Aussi fallait-il, pour le nouvel archevêque, élargir le champs des contributeurs et se tourner vers l'Occident.
 

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