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ci dessus :
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Maquette originale |
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L'AUTEL
"La pesanteur
et la grâce"
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SYMBOLIQUE
DECOUVERTE DE LA PIERRE
UNE MESSE DANS LA CARRIERE
LE BANQUET
LE TRAVAIL DES HOMMES
FORMATION AUX TECHNIQUES MODERNES
Deux cercles de 7m de diamètre s'interpénètrent.
la longueur de l'arc est égale à la distance entre les centres, de
sorte que la forme "d'œil" qui en résulte s'inscrit dans un carré
de 3,5m de coté.
A notre grande surprise,
la surface de "l'œil" est de
6,9922550033, soit 7m2.
"L'oeil" s'apparente à un "Abbya", jeton d'un jeu traditionel
camerounais.
Taillé dans un beau granit gris, il a un volume de 2,5m2, soit environ 6,75
tonnes. ce poids considérable repose au sol sur un petit "oeil"
de 50cm/20cm |
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L'histoire
Il nous avait été demandé par Mgr Jean Zoa de traiter nos œuvres
sur le thème des sept sacrements. Mais la conception de l'autel avait tout
d'abord été guidée par l'architecture. La courbe générale
de la nef et des marches du Chœur rencontrant la courbe inverse du Chœur nous dictait
cette forme d'œil symbolisant la présence de Dieu. Nous étions heureux
de lui trouver une ressemblance avec la forme traditionelle du pion du jeu de Abbya
(voir ci-contre). Le profil était quand à lui destiné à
représenter la table réunissant Jésus et les apôtres lors
de la Cène mais aussi à exprimer le geste de l'officiant appelant l'Esprit
Saint pendant l'Eucharistie. Forme de calice donc mais aussi celle d'une barque qui
enmenerait le peuple de Dieu. La recherche des justes proportions nous a conduit
à définir intuitivement ses dimensions extérieures. Ce n'est
que lorsque la question du poids de l'autel s'est posée pour la résistance
du ferraillage de la dalle de béton que nous avons du définir la construction
géométrique de l'autel. La double présence du chiffre sept dans
les diamètres des cercles de construction et dans la surface de la table s'est
révélée alors comme si elle avait été à
la source de notre inspiration.
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La symbolique
La pierre est le poids. Elle représente la souffrance humaine qui
nous attire irrésistiblement vers le bas, le fond de nous-même. Les
rainures torturées représentent la multitude des hommes et leurs tourments
individuels. Lorsque l'homme par la prière accepte le poids de son existance,
la pierre, s'enfonce tout droit dans le lac, traverse le miroir de l'individualité
(représenté par le sol) et coule au fond de l'âme jusqu'en son
centre, le noyau de la vie, l'éternité créatrice, le Christ
en soi. La pesanteur alors se transforme en grâce, la souffrance en compassion
et s'élève vers le ciel. Les rayons d'amour gravés dans le granit
soulèvent la pierre et portent la souffrance du monde. Mourir à soi-même
laisse naître l'homme nouveau... La crucifixion précède la résurrection...
ABBYA
Les jetons de ce jeu traditionel camerounais servaient aussi de monaie dans le centre
du pays avant la colonisation. |
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L'AUTEL AUJOURD'HUI |
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