La «déposition»

«Petit journal n°1»

 
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Premier exemplaire des cinq comptes rendu

adressés à Madame Dayot

chargée de la régie des collections

au Château des ducs de Bretagne,

Musée d'histoire de Nantes,

Service conservation







Dreux, le 27 octobre 2010

Chère Madame Dayot,


Nous ne nous étendrons pas sur les détails. Voici juste quelques images pour vous tenir informé de l'avancement du travail. Nous traitons les difficultés par ordre croissant. Et jusqu'à présent tout se déroule comme nous l'entendions. Les bandes des mosaïques se déposent une à une des plus petites au plus longues sans difficultés. Le plus long vous vous en douté, est le réglage de la coupe afin que le disque passe tout juste dans le mortier de coupe au raz des tesselles afin que le résidu de mortier se casse aisément à la jonction des faces. Quelques tesselles restent parfois accrocher à la surface de mosaïque perpendiculaire ou se détachent. Cela vient du fait que la grande surface n'étant pas encore accessible ne peut pas être protéger par une toile sur la face. Nous nous posons des questions sur le retournement à venir des grands jambages en parpaing. Il faut imaginer un raidisseur pour ne pas qu'ils se rompent... Mais à chaque jour suffit sa peine.


Bien à vous

Sandrine et Benoit Coignard

La protection de surface est une stratification  composée d’une toile de verre collée sur la mosaïque +  une plaque de polystyrène + une seconde toile de verre + panneau de contreplaqué

Réglage d'une coupe  se fait au moyen d’un faisceau laser calé dans le plan du disque qui se projette sur l’objet

La première coupe...

... et la première tranche de mosaïque

La seconde coupe est réglée selon un angle plus périlleux qui correspond à la rive inclinée de la maçonnerie sous la vitrine

Vue du bloc après découpe ou vous pouvez remarquer l'apparition des tesselles de la face sur la tranche

Le retournement en douceur du premier panneau donne accès à la face recouverte de mosaïque que nous n’avons pas encore vue. Ce travail sera pour nous une découverte progressive puisque nous ne connaissons pas des photos anciennes du café.

Puisque les petites coupes se sont déroulées sans incident, nous avons entreprit la première longue coupe sur le flanc du jambage, puis la seconde.

Tout se déroule donc jusqu’à présent comme nous l’avions prévu.