ENTRE LES MAINS
DE L'ARTISTE
Comme les techniques de moulage traditionnelles
le moulage optique a ses limites propres qui nécessitent une retouche. On connaît les vilaines "coutures" des moules en plâtre ou en élastomère que l'auteur vient retoucher sur la cire à la fonderie d'art avant le tirage d'un bronze.
Ici c'est la "vue" du scanner qui est en cause. son oeil ne sait pas encore saisir les creux prononcés. Il reste ce que l'on nomme des "zones d'ombre" que l'ordinateur interprète à sa manière en de grossiers triangles.
Il fallait le regard pointu et la main habile d'un sculpteur
pour reprendre les formes de Bartholdi;
"entrer dans la main de l'auteur" comme l'exprime Corinne Berthault "premier sculpteur sur blocs de papier".
Le professionnel doit s'adapter au nouveau matériau.
La gouge électrique taille certes cette matière comme du bois dur mais celui-ci est à contre-fil ; il résiste à la verticle mais éclate facilement à l'horizontale. Taille, ponçage se succédent avant d'appliquer l'enduit final qui redonnera travaillé au couteau l'aspect du plâtre original, la couleur de terre cuite voulue par Bartholdi.