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C'est enfant que je reçus de la lumière ma vocation
de peintre-verrier, à travers les ciels d'aurore et la blessure des couchants
qui depuis toujours me captivaient. Ils me révélaient déjà
le combat tragique ou glorieux de la lumière que seul mon regard percevait
alors. J1étais l1apprenti des nuages qui, traversant le ciel des saisons,
se reflétaient sur le miroir changeant des eaux, flaques ou rivières,
parfois la mer.
Adolescent, j'entrais dans la forêt de Montmorency, pour m'y perdre et contempler
la clarté du jour en mystère sous les frondaisons des nefs végétales.
A vingt ans, je poursuivis cette quête sur la lumière du papier en dessinant
sans cesse fleurs, arbres et paysages. Je reçus d'un maître exigeant
une solide formation à l'art et à l'architecture cinq années
durant avant de voler de mes propres ailes. Je ne savais pas encore où cela
me mènerait. C'était comme l'aboutissement, la révélation
même d'un long chemin vers ce
métier que j'exerce toujours, depuis près d'un demi-siècle ?
Amis proches ou lointains, vous pouvez aujourd'hui me rejoindre en cheminant de compagnie
avec l'oeuvre réalisée à Yaoundé ; promenade que j'espère
assez vivante et paisible pour ne pas trop lasser vos regards. |
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