Sortir l'arbre de la forêt

percement d'un chemin
en brousse

 
     

DECOUVERTE DE L'ARBRE SACRÉ
UNE CEREMONIE ANIMISTE
PALABRE A NKONG ONDOA
SORTIR L'ARBRE DE LA FORET
DÉBUT DE LA SCULPTURE
MARIE ENTRE DANS LE SANCTUAIRE
LA SCULPTURE CONTINUE


  A cette étape, nous avons été soumis à un rude cas de conscience. Il est facile de critiquer depuis l'Europe le comportement des forestiers, dévastateurs sans scrupule. Loin de nous l'idée d'excuser des pratiques inacceptables pour le patrimoine naturel et la survie de la forêt tropicale. Mais c'est autre chose que d'être confronté à la nécéssité de sortir huit tonnes de bois de la brousse. Le petit sentier qui nous avait fait découvrir l'Essingang était évidemment inutile comme le travail manuel. Il fallait employer les grands moyens.

Pour rejoindre la route en terre battue qui s'arrêtait au village, un chemin de 300 m de long a été percé dans cette zone vierge de toute exploitation industrielle et s'enfonça sur la pente naturelle jusqu'à notre morceau d'arbre. Un groupe d'enfants assistait à nos efforts, et c'est bientôt tout le village qui se trouva réuni.

 

   

 

   

Ce nouveau chemin allait permettre aussi aux villageois de rejoindre plus facilement un point d'eau. Et pour garder un souvenir, nous avons convenu avec le chef du village que ce chemin ménerait désormais à un petit sanctuaire sur le lieu de la souche. Une petite Vierge fait par les villageois et tirée du débit de la grande y sera installée.

Un lien est créé entre la Vierge de la Basilique et le village de Nkong Ondoa, lien qui se matérialise actuellement par l'installation d'atelier d'artisanat pour faire vivre l'économie locale et financer l'installation de l'électricité.

 
     

L'Essingang a une densité proche d'une tonne au m3, à la limite de la flottaison. La bille pèse environ 7 tonnes. Un quai a été aménagé
en creusant le chemin pour que la bille d'Essingang soit au niveau du plateau du porte-char et permettre au buddozer d'effectuer le chargement.

 

 

   

A cause du poids, le buddozer doit tracter le porte-char jusqu'au village pour gravir la pente et éviter l'enlisement dans la terre meuble ; et nous quittons Nkong Ondoa sous les acclamations des habitants par le chemin de terre escarpé qui mène hors de brousse jusqu'à la route de Yaoundé.
Le temps presse
car le vieux porte-char n'a pas de phare. Il faut arriver au sanctuaire avant la nuit.

 

 

   

  Combien de fois serons-nous arrêtés par la police, l'usage étant de réclamer quelques argents en guise de passe-droit pour compenser de si maigres salaires. Mais cette fois nous avons le mot magique: "Le bois d'Essingang...
la Vierge est cachée dedans !"
et c'est sous une escorte bienveillante que nous rejoignons Yaoundé, juste à temps pour verser la Vierge dans le fossé avant que la soudaine nuit tropicale ne nous immobilise. C'était un vendredi soir. La nouvelle de l'arrivée de l'Essingang à Yaoundé avait dû se répandre rapidement, car le lundi matin la bille de bois était déjà dépouillée de son écorce. Le signe que la Vierge de Mvolyé était déjà adoptée par la population avant même qu'elle n'émerge de l'arbre.
     

 
     
  DECOUVERTE DE L'ARBRE SACRÉ
UNE CEREMONIE ANIMISTE
PALABRE A NKONG ONDOA
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MARIE ENTRE DANS LE SANCTUAIRE
LA SCULPTURE CONTINUE