Palabre
à Nkong Ondoa

 
       
       
 

DECOUVERTE DE L'ARBRE SACRÉ
UNE CEREMONIE ANIMISTE
PALABRE A NKONG ONDOA
SORTIR L'ARBRE DE LA FORET
DÉBUT DE LA SCULPTURE
MARIE ENTRE DANS LE SANCTUAIRE
LA SCULPTURE CONTINUE

  Mais le bois de la Vierge n'était pas encore acquis.
Nous venions d'arriver en fin de journée à Nkong Ondoa avec un buldozer chargé sur un porte-char dans l'espoir de transporter le bois à Yaoundé dés le lendemain. Alors que la nuit s'étalait peu à peu sur ce village de brousse sans éléctricité, retentissent des cris violents qui semblent nous être adressés. "Vous n'emporterez pas notre bois, l'Essingang est à nous, nous l'avons payé". Trois hommes en colère gesticulaient dans la pénombre visiblement armés de machette. La discussion s'engagea sur un ton véhément. Aux gestes menaçants, aux propos d'argent, se mélaient curieusement des arguments théologiques. Aprés avoir comparé le chef du groupe à Judas trahissant le Christ pour de l'argent, il nous rétorqua que le Christ avait bien dit qu'il apportait aussi la discorde. Il avait dépensé beaucoup d'argent pour obtenir le droit d'exploiter l'arbre : taxes, pots-de-vin coutumiers aux responsables forestiers, il avait abattu l'arbre puis la famille s'était opposé à lui céder. Il était visiblement lésé dans l'opération. Le climat s'apaisait peu à peu avec la nuit profonde tandis que nous écoutions son propos. Il fut conclu de se revoir le lendemain matin pour un palabre avec les responsables forestiers de la circonscription.
       
     
       

 

 

Il fallait tout d'abord comprendre. Un des fils du propriétaire de l'arbre, voulant se payer des études que ses frères lui refusaient, avait vendu "légalement" l'arbre en cachette à un honnète bûcheron, M. Bernard. Découvrant la supercherie, la famille s'était opposée à la vente, mais l'arbre était abattu et l'argent déjà dépensé. Un des autres frères, nous en avait vendu un morceau et avait disparu. Ainsi l'arbre avait été vendu deux fois. Sous la surveillance des représentants de la loi qui ne reconnaissaient que Monsieur Bernard comme propriétaire, le palabre dura deux journées et un compromis fut trouvé satisfaisant les deux parties. Loin de laisser un désagréable souvenir cette mésaventure scella l'amitié entre Sandrine et Bernard, expert de la tronçonneuse qui allait devenir, avec M Emile de Nkong Ondoa, un de ses compagnons de travail pour le débit de la vierge.  
 

 

   

La tronçonneuse est portée à la mode africaine

   
       
       

 

 
       
  DECOUVERTE DE L'ARBRE SACRÉ
UNE CEREMONIE ANIMISTE
PALABRE A NKONG ONDOA
SORTIR L'ARBRE DE LA FORET
DÉBUT DE LA SCULPTURE
MARIE ENTRE DANS LE SANCTUAIRE
LA SCULPTURE CONTINUE