MONTAGE

Recréer
l'équilibre perdu

Neptune renait

On se souviendra ici de la question du porte-à-faux du torse sur le genou que la tête placée plus à gauche corrige à peine. L'effet de cette force ne provoquera plus la bascule du torse à présent puisqu'un goujon va le retenir. Mais chacun ressentira naturellement que ce petit goujon ne saurait jouer son rôle sans se tordre sous l'effort. Nous sommes ici au coeur de notre démarche.
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Un trou a été pratiqué depuis le dessous de la base au niveau de l'angle arrière droit qui se prolonge en droite ligne jusque dans le torse à 25 cm de profondeur. Nous allons à présent y insérer un élément composé d'un câble comportant un butoir soudé en son extrémité enfilé dans un tube fileté portant à son tour quatre segments de tube dont trois sont refendues tandis que leur extrémité respective porte un champfrain deux à deux opposés.

L'ensemble forme un corps expansible sur trois niveaux afin de répartir l'effort dans le corps de la pierre. La rive de chaque tube est affûtée ce qui permet de mordre dans le marbre tout en minimalisant le serrage.

Ainsi l'ensemble est-il introduit dans le trou du torse, précisément ajusté au diamètre du corps en acier, l'écrou est légèrement serré et l'ensemble est bloqué dans la pierre. Ce système est donc aisément démontable.
A l'autre extrémité du câble a été mis en place un second système de serrage de plus faible diamètre qui permettra de traverser le genou et la base pour venir tendre le câble sous la base.

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Dès lors il suffit de faire descendre le torse délicatement, d'insérer ses goujons dans les fourreaux et de rapprocher progressivement les deux pierres. Juste avant le contact, des petits morceaux de papier sont disposés sur les rives du bloc du genou. Lorsque le torse se met en appui sur le genou, le papier placé sur la face intérieure du genou se trouve bloqué entre les pierres.

Il suffit alors de serrer l'écrou à l'extrémité inférieure sous la base pour que d'un tour supplémentaire ce morceau de papier se libère, tandis qu' à l'arrière extérieur du bloc du genou, le second papier est bloqué à son tour. L'effet de bascule a joué son rôle ; la charge se trouve à présent répartie sur la surface entre les deux pierres et plus précisément sur le corps en acier en son centre.

L'étape finale est naturellement la plus simple.
La tête est enfilée sur ses deux goujons et s'ajuste précisément au torse.

Neptune vient de renaître...

Pour en savoir plus
sur la restauration de la statue de Neptune

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LE RAPPORT DE RESTAURATION

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POUR EN SAVOIR PLUS
Consultez le site du Musée départemental d'Arles antique