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BASE DE COLONNE
CONSOLIDATION PAR INJECTION SOUS VIDE
L'injection sous vide, du fait de la taille de la colonne a pris environ 2 heures. De l'alcool a tout d'abord été injecté pour "mouiller" la pierre et faciliter la migration de la résine (l'alcool chasse le gaz, mouille les poussières et solubilise ponctuellement la résine pour améliorer son ancrage dans la porosité la pierre). La résine utilisée est époxy sélectionée pour sa très grande fluidité. Le mélange des deux composants de la résine a été fait en 5 étapes à 1/2 heure d'intervalle environ, pour éviter que la polymérisation (donc la baisse de la fluidité) ne freine sa progression dans la fissure.
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La phase finale de l'injection est signalée par le reflux de la résine excédentaire par les prises d'air 1, 2 et 3. Ce moment est précieux en effet puisqu'il fournit la preuve,sinon du remplissage de toute la fissure, du moins de la migration de la résine jusqu'à ce point qui concentre le tiers de la puissance d'aspiration de la pompe à vide. Le nombre et le choix de l'emplacement des prises d'air sont donc éminemment "stratégiques".
Il est donc certain que la résine injectée en A et aspirée en 1, 2 et 3 a bien atteint les points 1, 2 et 3 où nous la vîmes apparaître. Après avoir aspiré équitablement par les trois prises, la présence de robinet a permis de concentrer toute la puissance de la pompe sur la prise d'air n°2, puis sur la prise d'air n°3 où la résine en cours de durcissement a eu du mal à parvenir.
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Ci-dessus, A représente le godet d'entrée de la résine ; les flèches 1, 2,& 3 indiquent les prises d'air par où s'effectue le vide. Le tracé bleu indique les contours extrêmes de la fissure ; en rouge vif, la zone que nous espérons avoir consolidé (contour hypothétique). En dessous (rouge atténué) la migration possible de la résine par gravité ; en mauve des zones où la résine a pu se diffuser par capilarité. Les tracés rouges et mauves sont évidemment hypothétiques mais donne une indication des vides résiduels.
La totalité de la fissure n'a certes pas été remplie (zone bleue ci-contre). On peut espérer par contre que la zone rouge vif corresponde peu ou prou à la zone consolidée. Il est aussi possible que par gravité, une partie de la résine se soit répandue plus bas dans la zone rouge clair. On peut enfin imaginer une diffusion par capilarité là où le rapport visquosité/épaisseur de la fente le permet (zones mauves). Ces contours sont évidemment hypothétiques et optimistes. Des zones plus petites à l'intérieur de la zone rouge peuvent ne pas avoir été atteintes (empêché par de la poussière par exemple).
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Le lendemain, la polymérisation du consolidant était achevée. L'élimination de la résine de colmatage (polyester) a été facilitée par l'usage du décapeur thermique. Une légère traction sur la cordelette de coton a permis d'extraire les restes de résine dans les fentes plus profondes.
Le fût de la colonne était propre. Des repéres à la mine de plomb avaient été tracés plusieurs années auparavant lors d'une prise de la mesure de la vitesse du son. Seul le desssus était très poussiéreux cachant a en maints endroits de nombreuses concrétions et mortier de ciment (scelllement de réassemblage ?). Nous l'avons nettoyé en grande partie au début de notre intervention par microsablage de microbilles de verre, à la vapeur et stylet vibreur. Restait, après l'injection, à revenir en détail pour un bichonnage qui viendrait à bout des résidus de résine et des tracés de travail.
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Sur le fût de la colonne, des repéres à la mine de plomb avaient été tracés plusieurs années auparavant lors d'une prise de la mesure de la vitesse du son. Cet exament permet de connaître le niveau d'homogénéïté du matériau et de mettre en évidence des fragilités structurelles parfois invisibles. Il serait fort utile d'effectuer aujourd'hui une prise de la mesure de la vitesse du son afin de comparer les résultats après consolidation avec ceux obtenus à l'époque
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En conclusion : la base de la colonne a été consolidée dans le but d'entreprendre le remontage de la colonne et sa présentation au public. Il faut espérer qu'elle ait retrouvé aujourd'hui une résistance suffisante pour supporter l'autre moitié du fût et son chapiteau (qui sont déjà présentés en salle). Cette opération ne pourrait se faire sans avoir à nouveau mesuré scientifiquement la solidité de la base (prise de mesure de la vitesse du son) et avoir comparer les résultats avec les mesures relevées avant consolidation. Les résultats de cet examen seront un préalable indispensable à toute initiative.
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COUVERCLE
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