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BASE DE COLONNE

N° d'inventaire : FAN 92 00 180

Ce fragment de colonne, dont l'autre moitié est présentée dans les salles du musée, est taillé dans une pierre marbrière veinée à dominante rose. Le lit de la pierre est orientée dans la diagonale ce qui constitue une fragilité d'origine. De fait, que ce soit ou non la cause, la conséquence, ou bien une des causes ou conséquences de la rupture de la colonne, de nombreuses fissures sont apparues.

Ces fentes profondes et relativement nombreuses traversent la base de colonne de part en part (ouvertes en haut et inachevées en bas) et franchissent l'axe vertical du centre de gravité. Toute pression importante exercée verticalement sur l'objet engendrerait inévitablement la rupture biaise de la pierre en deux parties au moins. Ces fentes interdisaient en l'état toutes velléités de remontage des deux moitiés de la colonne dans les salles du musée. Il fallait donc entreprendre une consolidation.

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Ouvertes en haut et inachevées en bas, ces fentes profondes et relativement nombreuses traversent la base de colonne de part en part, et franchissent l'axe vertical du centre de gravité.

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La technique de l'injection à la seringue ou de l'infiltration par capilarité et gravité sont certes les plus simples à mettre en œuvre, mais la dimension de la colonne d'une part, et la profondeur des fissures comme le nombre de leurs ramifications ne permettraient pas de garantir une pénétration suffisante du consolidant. Il avait donc été envisagé dès l'origine par Olivier et Roland Coignard d'effectuer une consolidation par injection sous vide. Reprenant ce travail, nous avons été initiés à la technique du vide par Roland Coignard qui est venu par deux fois nous assister au début de la mise en œuvre.
Ci-dessus, la tentative de colmatage des fissures au moyen d'un ruban adhésif toilé s'est soldé par un échec l'alcool solubilisant l'adhésif.

Ci-dessous, image macro des nombreuses concrétions présentent à la surface de la cassure haute de la colonne.

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Nous avons tenté dans un premier temps de colmater les fissures au moyen d'un ruban adhésif résistant. Mais le nombre important de ramification nous obligeait d'introduire régulièrement par le haut de l'alcool à 90° pour vérifier la présence de fuite. Ce produit disolvant l'adhésif du ruban, nous avons dû revenir à la bonne vieille et fastidueuse méthode du colmatage à la résine.

Cette application aurait aussi ultérieurement l'inconvéniant de devoir être éliminée. Le dégagement d'une fente est aussi long, sinon plus que l'application proprement dite. Nous avons donc eu l'idée et systématisé l'usage d'un fil de coton inserré au plus profond dans la fissure qui faciliterait le dégagement de la résine de colmatage après la consolidation.

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Images ci-dessus et ci-dessous, "...Nous avons... systématisé l'usage d'un fil de coton inserré au plus profond dans la fissure qui faciliterait le dégagement de la résine de colmatage après la consolidation...."

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Nous avons choisi d'utiliser le polyester comme résine de colmatage pour sa bonne adhésion et son ramolissement à la chaleur facilitant son élimination.

L'ensemble de l'équipement a été mis en place dès cette étape afin de tester par le vide l'état d'obstruction des fissures.
On ainsi était mis en place la pompe à vide, un récipient de trop plein et un réseau de tube connecté à la pierre.

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