Passé l'étape difficile, nous avions quelques espoirs de pouvoir consolider le portait en pratiquant une injection de résine dans les fissures. Celles-ci étant encore, et fort heureusement très fines, seule une injection sous vide était envisageable. Un test préalable s'imposait. En remplissant d'acétone le trou laissé par le tenon de fer, solvant particulièrement fluide et pénétrant, nous aurions dû le voir se diffuser et apparaître tout au long de la fissure. Il n'en fut rien. Ce résultat décevant nous convainc que cette intervention n'était pas possible.

La tête est à présent libérée des tensions qu'elle contenait. Elle peut aujourd'hui être manipulée sans crainte. L'opération s'est donc terminée en douceur par le ramollissement du mortier de résine qui contenait la pierre.

En restauration comme en médecine, il faut savoir admettre les limites de nos capacités d'intervention même lorsqu'elles sont comme ici éminemment souhaitables. L'avenir nous apportera sans doute d'autres procédés pour résoudre cette épineuse question.

POUR EN SAVOIR PLUS
Consultez le site du Musée Départemental d'Arles Antique